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balanites

À propos de cet article :

Qu’est-ce-que c’est ?

Fiche info patient

Qu’est-ce qu’une balanite ?

Une balanite correspond à une inflammation du gland du pénis.

Elle est parfois associée à une inflammation du prépuce (posthite), l’ensemble réalisant une balanoposthite. Les symptômes peuvent être récents et de courte durée (balanite aigue), persistants (balanite chronique) ou intermittents (balanite récidivante).

La balanite se traduit le plus souvent par une rougeur diffuse du gland ou sous la forme de plaques ou de points rouges. D’autres signes sont possibles : desquamation, fissures, érosions, pustules blanches,… Une sensation de sécheresse ou de brûlure, des démangeaisons, une douleur pendant les rapports sexuels ou une odeur désagréable sont parfois décrits par les patients.

Les balanites surviennent à tout âge, chez l’enfant, l’adulte ou l’homme plus âgé. Elles sont plus fréquentes chez les hommes non circoncis que chez les hommes circoncis.

Photographie de balanites
Balanites

Quelle sont les causes des balanites ?

Les balanites ont des causes multiples. Il est fondamental de préciser la cause de la balanite afin d’orienter le traitement.

Les balanites récentes (ou aigues) sont le plus souvent dues à une infection par un champignon (mycose) ou une bactérie mais ne sont pas forcément sexuellement transmissibles. Une forme particulière d’allergie à un médicament (appelée « érythème pigmenté fixe ») doit également être envisagée.

En cas de balanite chronique ou récidivante, les infections sont rares et les balanites inflammatoires (non infectieuses) prédominent. Elles peuvent témoigner d’une maladie de peau spécifique : lichen scléreux, lichen plan, psoriasis, eczéma… Les mycoses du gland ne doivent pas être évoquées à tort car elles sont rares sur le gland, en dehors de facteurs de risques comme le diabète.

Deux formes de balanites inflammatoires chroniques méritent d’être individualisées :

  • La balanite de Zoon, rare, qui survient chez des hommes non circoncis de plus de 50 ans, sous la forme de plaques rouges, ocres ou marron sur le gland et le prépuce.
  • La balanite non spécifique, plus souvent récidivante que chronique, qui survient à tout âge chez l’homme non circoncis. Elle est fréquente et souvent prise à tort pour une mycose récidivante. Elle correspond à une irritation du gland et/ou du prépuce, secondaire à l’humidité et la macération entre le gland et le prépuce. Elle n’est pas sexuellement transmissible mais peut être aggravée par les rapports sexuels. Bien que dépourvue de gravité, elle entraine une véritable gêne psychologique pour les patients atteints, allant jusqu’à la perte de confiance en soi et l’évitement des rapports sexuels.

Comment fait-on le diagnostic ?

Dans la grande majorité́ des cas, la cause de la balanite est déterminée sur le simple aspect des lésions par le dermatologue, après avoir interrogé le patient sur ses antécédents médicaux, les prises de médicaments, son mode de vie (hygiène, rapports sexuels,…).

Dans certains cas, un prélèvement indolore du gland au laboratoire à l’aide d’un écouvillon (coton-tige) permettra de rechercher des bactéries ou champignons.

Plus rarement, et notamment en cas de balanite chronique ou récidivante, un prélèvement du gland destiné être analysé au microscope sous anesthésie locale (biopsie) sera réalisé par le dermatologue afin de préciser la cause de la balanite.

Quel est le traitement des balanites ?

Le traitement vise à faire disparaître la balanite et éviter sa récidive.

Des règles d’hygiène simples sont à respecter quelle que soit la cause de la balanite : toilette quotidienne après décalottage utilisant un produit doux suivie d’un rinçage et d’un séchage soigneux, séchage du gland après la miction, décalottage régulier, éviction des crèmes irritantes, toilette immédiate après un rapport sexuel.

Un traitement plus spécifique sera également prescrit par le dermatologue en fonction du type de balanite, par exemple : corticoïdes en crème pour les balanites inflammatoires (psoriasis, eczéma, lichen,…), des antibiotiques ou des antimycosiques (sous forme de crèmes voire de comprimés) en cas d’infection causée par des bactéries ou des champignons.

Plus rarement, se posera la question d’un traitement chirurgical, notamment pour deux types de balanites, à savoir la balanite non spécifique et la balanite de Zoon. Ce traitement chirurgical (circoncision, plastie du prépuce, plastie du frein) ne sera envisagé qu’après discussion avec le patient, une fois informé des bénéfices à attendre et des inconvénients de ces interventions chirurgicales. Avant d’envisager ce traitement chirurgical, des topiques à base de cuivre et zinc, des pâtes à l’eau ou une solution diluée de nitrate d’argent peuvent être proposés.

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